Une icône du sifflet africain s’en est allé. Badara Mamaya Sène a tiré sa révérence. L’ancien arbitre international sénégalais de football est décédé à 73 ans ce lundi à Rufisque, dans la région Ouest de Dakar.
Badara Mamaya Sène a notamment arbitré la finale de la Coupe d’Afrique des Nations organisée au Sénégal en 1992. Celle-ci avait opposé la Côte d’Ivoire au Ghana (0-0, TAB 11-10). Il est le premier arbitre sénégalais à officier lors d’une finale de CAN.
Homme de partage, il a formé et encadré d’autres arbitres sénégalais en l’occurrence Falla Ndoye (Tunisie Vs Maroc en Tunisie 2004) et Badara Diatta (Zambie Vs Côte d’Ivoire, CAN 2012).
C’est un patriote qui a consacré sa vie au football sénégalais. Ouverture d’esprit et généreux, il a révolutionné la commission centrale des arbitres (CCA).
Grâce à lui, le Sénégal a su, ces trente dernières années, gérer convenablement ses relations avec les corps arbitraux dans toutes les compétitions nationales et internationales et éviter les incompréhensions. Il connaissait les règles du jeu mieux que quiconque. Son avis sur la VAR est tranché et bien argumenté. Il était la référence en matière d’arbitre au Sénégal et sur le plan africain.
Sur le plan continental, il est promu par la Confédération africaine de football au poste de vice-président en charge de l’arbitrage.
Grâce à ce solide vécu, il réussit à se faire élire maire de la ville de Rufisque. Un fauteuil qu’il occupe de 2009 à 2014. C’est dans ce département de Dakar, son terroir qu’il sera enterré jeudi.